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[Jean-Baptiste Soufron <jbsoufron AT free.fr>]

> Oeuvre mutuelle peut paraître intéressant sauf 
> que la création artistique (au sens large) n'est 
> pas une oeuvre sociale. Il n'y a pas d'intention 
> autre que sa fabrication, ce n'est pas une 
> utilité publique par nature (car par nature il 
> n'y a pas de politique). Pour qu'elle soit 
> d'utilité publique, pour qu'elle ait un caractère 
> mutuel, il faut la définir d'abord comme commune. 
> C'est la condition pour qu'elle puisse être 
> mutualisée et avoir des qualités morales et 
> sociales (solidarité, entraide, etc)
> Ce qui me semble un peu délicat dans le terme à 
> priori de "mutuelle" c'est justement le caractère 
> moral qui serait accolé à l'oeuvre d'entrée de 
> jeu. On sait bien que la création n'est pas 
> d'abord mue par la morale, mais bien par la 
> recherche d'une forme juste (ou juste d'une 
> forme) par delà bien et mal.

D'une part, il y a surtout le problème de la multiplication des oeuvres
en "co"... 

D'autre part, je ne pense pas que commune et mutualisée soient deux
termes vraiment assimilables. J'aimerais simplement savoir lequel des
deux termes est le plus approprié à la définition qui est celle du
contrat CC. 

Sinon, par rapport au caractère moral de l'oeuvre mutualisée, il faut
bien se souvenir qu'il y a plusieurs contrats CC et qu'ils ne permettent
pas tous de créer des oeuvres communes/mutualisées. Il y a donc un choix
de l'auteur de favoriser la mutualisation/la mise en commun de son
oeuvre. Le fait que l'oeuvre soit commune/mutualisée est donc le fruit
d'un choix moral de l'auteur et je pense que le terme mutualisée fait
mieux ressortir cet aspect des choses.

Enfin, je suis d'accord avec le fait qu'il ne faut pas avoir peur de ce
que les termes employés donnent l'impression que les oeuvres sont
"banales". 

-- 
Jean-Baptiste Soufron, Doctorant
CERSA Paris 2 Pantheon-Assas

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