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[Isabelle Ramade <isabelle.ramade AT u-psud.fr>]

bonjour,

j'ai reçu ceci

1ere séance du séminaire "Philosophie du web" ce week-end, samedi matin en Sorbonne et  dimanche  journée au centre Pompidou.

voir ci après.

La question débattue,  Référence et identité sur internet, en particulier le statut des URI, est centrale pour l'avenir du web.
Elle a  bien sûr des conséquences sur l'accès aux ressources et leur diffusion. Cela me semble donc pertinent pour la liste CC.

amicalement,

isabelle


-------- Message original --------

Sujet:	[philoweb] 1ére séance du séminiare "Philosphie du Web"/1st session of the "Philosophy of the Web" seminar: B.C. Smith et Henry Thompson
Date :	Tue, 24 Jan 2012 21:16:04 +0100
De :	alexandre.monnin AT web-and-philosophy.org <alexandre.monnin AT web-and-philosophy.org>
Organisation :	PhiloWeb.org
Pour :	philoweb AT lists-sop.inria.fr <philoweb AT lists-sop.inria.fr>

Bonjour à toute et à tous,/ Hi everyone,

Voici l'abstract de la première séance/Here's thhe abstract of the first session,

Bien cordialement/Best, 

A.  

Séminaire « Philosophie du Web »

 

Sous la direction d’Alexandre Monnin et Harry Halpin,

 

 

1^ère séance : Référence et identité sur Internet.

Comment mettre le potentiel du Web au service de l'engagement discursif.

 

-        Samedi 28 janvier 2012, Salle Lalande, Sorbonne, 9h30-13h30

-        Dimanche 29 janvier 2012, Salle Triangle du Centre Pompidou (au droite de l'entrée du Centre, à côté du cube rouge), 10h00-16h00

 

Brian Cantwell Smith (University of Toronto, auteur du livre "On the Origin of Objects") et Henry S. Thompson (University of Edinburgh, W3C Technical Architecture Group)

 

Le séminaire débutera par un récapitulatif de ce que le Web offre aujourd'hui pour établir des connexions, agrémenté de remarques sur le statut quelque peu problématique de ses principaux constituants, à savoir les URIs (Uniform Resource Identifiers). On établira (i) que nous ne pourrons libérer qu'une fraction des potentialités des engagements discursifs passant par le Web tant que ne parviendrons à subsumer sous un schème conceptuel unique, cohérent et unifié l'ensemble des formes de connexions ou de référence qu’on y rencontre et (ii) que le fait de s'atteler à cette tâche, outre son extrême difficulté (difficulté cependant sans commune mesure avec le fait traiter de manière acritique et sans restrictions aucunes l'identité et la référence aux entités situées en dehors du Web telles que les personnes, les lieux, le temps qu'il fait, le pourcentage d'adolescents qui fument, etc.) nécessite une fondation ontologique différente de celle sur laquelle s'appuie le Web d’aujourd’hui. 

 

Au cours des cinquante dernières années, le consensus dans les sciences humaines et sociales aboutit à ne plus séparer les questions ontologiques relatives à la notion d'identité (ce que les choses sont) des questions épistémiques portant sur les représentations (comment nous y faisons référence, de quelle manière elles sont utilisées, à quelles fins, qui fait référence, etc.). Virtuellement tous les représentants des humanités et les chercheurs en sciences sociales s'accordent pour dire que l'ontologie et l'épistémologie sont intimement liées. Ce constat n'a pourtant guère eu d'impact sur les fondements formels du Web ou ses infrastructures. Le bricolage qui s'y effectue, basé sur des schémas analytiques tels que Common Logic, RDF, OWL, ou la logique formelle, est entièrement basé sur une "ontologie classique", aux yeux de laquelle les objets sont supposés bénéficier de conditions d'identités stables, intrinsèques, et indépendantes de tout contexte. 

 

Partant de ces considérations, on en conclura que libérer le potentiel d'engagements du discours humain supposera, en guise de condition expresse, d'élaborer un tissu conjonctif, c’est-à-dire une nouvelle espèce de connexion, intelligible basé sur des fondements repensés de fond en comble afin de marier ontologie et épistémologie.

 

La difficulté est que nous n'avons aucune idée précise de l’apparence qu’une telle fondation doit revêtir. Alors que les humanités et les sciences sociales ne cessent de rappeler qu'épistémologie et ontologie vont main dans la main, elles n'ont pas, dans le passé – et ne sont pas susceptibles non plus de le faire à l'avenir – proposé le moindre schéma associant les deux, pouvant être formulé avec suffisamment de détails techniques pour envisager sa réalisation informatique. Une telle fondation technique devra donc être élaborée ab ovo. 

 

Un tel but peut sembler ambitieux à outrance. Pourtant, si nous parvenons à l’atteindre, l'histoire rira de l'idée même que nous ayons jamais procédé autrement.

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« Philosophie of the Web » seminar

 

Under the direction of Alexandre Monnin and Harry Halpin,

 

 

1^st session: Reference and identity on the Internet.

Unleashing the web's potential to support discursive engagement.

 

-        Saturday January 28 2012, Room Lalande, Sorbonne, 9h30-13h30

-        Sunday January 29 2012, Room Triangle, Centre Pompidou, 10h00-16h00

Brian Cantwell Smith (University of Toronto, author of "On the Origin of Objects") and Henry S. Thompson (University of Edinburgh, W3C Technical Architecture Group)

The seminar will begin with a brief recap of what the Web offers today by way of connective tissue, with some remarks on the somewhat uncertain status of its main constituent, namely URIs. It will be
argued: (i) that we will not unleash more than a small fraction of the potential power of web-based discursive engagement until we encompass this full range of referential and connection forms within a single
coherent, intelligible, overarching conceptual scheme; and (ii) that doing so is not only a daunting task in its own right (though, again, unutterably simpler than taking on the unrestricted nature of reference to and identity of non-web-based entities, such as people, places, weather, rates of smoking among adolescents, etc.), but will also require a different ontological foundation than that on which the
web is currently based. 

For the better part of 50 years it has been universally agreed, across the humanities and social sciences, that ontological issues of identity (what things there are) cannot be separated from epistemic issues of representation (how they referred to, how they are used, what purposes they are put to, who is doing the referring, etc.).Virtually all humanists and social scientists, that is, agree that epistemology and ontology are inextricably intertwined.  Yet this recognition has not yet permeated the formal foundations or infrastructure of the web.  At the level of the plumbing, and in such analytic schemata as common logic, RDF, OWL, and formal logic, the web is entirely based on *classical ontology*, in which objects are assumed to have stable, intrinsic, context-independent identity conditions.

From the foregoing considerations it is concluded that unleashing anything approaching the full potential of human discursive engagement will require formulating a generally intelligible connective tissue
based on overhauled epistemological-cum-ontological foundations.  The difficulty is that we as yet have no idea about such foundations would be like.  While the humanities and social sciences reiterate, at the
meta level, that that is how epistemology and ontology go, they haven't in the past, and aren't likely in the future, to propose an intertwined scheme in anything like the technical detail required for computational construction.  So such a technical foundation will need to be built from scratch.

While such a goal may seem almost insuperably ambitious, if we can achieve it, it will be claimed, history will laugh at the idea that we ever used anything else.

----

Le Sun, 08 Jan 2012 07:06:32 +0100, alexandre.monnin AT web-and-philosophy.org <alexandre.monnin AT web-and-philosophy.org> a écrit:

> Bonjour à toutes et à tous,
>
> Je vous annonce en avant-première la tenue d'un séminaire consacré à la
> philosophie du Web sous ma direction et celle de Harry Halpin.
>
> Le séminaire est ouvert à tous et, dans le cadre d'un partenariat avec le
> revue Implications Philosophiques (que je rejoins également), des
> articles
> devraient être régulièrement publiés dans une rubrique dédiée, faisant
> ainsi écho à nos travaux.
>
> Ci-joint, l'argument et le programme (merci de ne pas le transmettre pour
> l'heure).
>
> Séances :
>
> Les séances du séminaire réunissent deux chercheurs pour une présentation
> sur une demi-journée en
> Sorbonne (Salle Lalande) suivie d’une discussion le lendemain au Centre
> Pompidou (Salle Triangle).
>
> 28 janvier (9h30-12h30), Salle Lalande (Sorbonne)
> 29 Janvier (10h00-16h00), Salle Triangle (Centre Pompidou)
> Brian Cantwell Smith (University of Toronto,
> http://en.wikipedia.org/wiki/Brian_Cantwell_Smith)
> Henry S. Thompson (University of Edimburgh, W3C TAG, Markup Systems)
>
> 4 février (14h00-17h00), Salle Lalande (Sorbonne)
> 5 février (10h00-16h00), Salle Triangle (Centre Pompidou)
> François Rastier (CNRS, INALCO,
> http://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Rastier)
> Yorick Wilks (Oxford Internet Institute, University of Sheffield, Florida
> Institute for Human and Machine
> Cognition, http://en.wikipedia.org/wiki/Yorick_Wilks)
>
> 3 mars (14h00-17h00), Salle Lalande (Sorbonne)
> 4 mars (10h00-16h00), Salle Triangle (Centre Pompidou)
> Blaine Cook (ex-développeur de Twitter,
> http://en.wikipedia.org/wiki/Blaine_Cook_(programmer))
> Michal Osterweil (The University of North Carolina at Chapel Hil)
>
> 31 mars (14h-17h00), Salle Lalande (Sorbonne)
> 1er avril (10h00-16h00), Salle Triangle (Centre Pompidou)
> Andy Clark (University of Edimburgh,
> http://en.wikipedia.org/wiki/Andy_Clark)
> Michael Wheeler (University of Stirling)
>
> 14 avril (14h00-17h00), Salle Lalande (Sorbonne)
> 15 avril (10h00-16h00), Salle Triangle (Centre Pompidou)
> Patrick J. Hayes (Institute for Human and Machine Cognition,
> http://en.wikipedia.org/wiki/Patrick_J._Hayes)
> Christopher Menzel (Texas A&M University)
>
> 12 mai (horaires à déterminer), Salle Lalande (Sorbonne)
> 13 mai (10h00-16h00), Salle Triangle (Centre Pompidou)
> Orit Halpern (The New School University)
> (Invité additionnel)
>
> 19 mai (horaires à déterminer), Salle Lalande (Sorbonne)
> 20 mai (10h00-16h00), Salle Triangle (Centre Pompidou)
> Anthony Beavers (The University of Evansville, International Association
> for Computing And Philosophy)
> “The Philosophy of Information and the Structure of Philosophical
> Revolutions”
> Florie Bugeaud (Nekoe)
>
> 9 juin (horaires à déterminer), Salle Lalande (Sorbonne)
> 10 juin (10h00-16h00), Salle Triangle (Centre Pompidou)
> Aldo Gangemi (CNR)
> Valentina Presutti (CNR)
>
> Date à déterminer au mois de juin (sur une journée) :
> Bernard Stiegler (Institut de Recherche et d’Innovation, Ars
> Industrialis,
> http://fr.wikipedia.org/wiki/Bernard_Stiegler)
> Bruno Bachimont (Université de Technologie de Compiègne, INA)
>
> En espérant croiser certain(e)s d'entre vous,
> Bien cordialement,
> A.M.
>

--

Responsable Recherche Web et Métadonnées à l'Institut de Recherche et d'Innovation du Centre Pompidou (IRI)
Doctorant en philosophie à Paris 1 (PHICO, EXeCO)
Collaborateur extérieur de l'INRIA (Membre associé de l'EPI Edelweiss, Centre de Recherche de Sophia-Antipolis)
Doctorant associé au CNAM (équipe DICEN)

Responsable du séminaire "Philosophie du Web", 2011-2012 (Collège des Ecoles Doctorales de Paris 1, IRI, Implications Philosophiques)
Responsable du séminaire "Web social, Web Sémantique et musées", 2011-2012 (Ministère de la Culture, IRI ; Centre Pompidou, Wikimedia France, W3C)
Enseignant en M2 à Marne-la-Vallée ("Architecture du Web et Web Sémantique")
Co-organisateur des "Rencontres du Web de données" au Centre Pompidou
Membre du comité de rédaction de la revue Implications Philosophiques

Twitter : @aamonnz & @PhiloWeb
Philosophy of the Web, http://web-and-philosophy.org/
PhiloWeb on Dailymotion, http://www.dailymotion.com/PhiloWeb
Philosophy and Web discussion list @INRIA, https://lists-sop.inria.fr/sympa/info/philoweb

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